L'entreprise et l'employé qui est le directeur opérationnel de l'unité de Portimão de la zone de maintenance de Redes do Sul, ont été accusés du délit d'incendie de forêt aggravé par la négligence, pour avoir prétendument omis "leurs devoirs de surveillance et de maintenance" de la ligne moyenne tension qui, selon le MP, a causé l'incendie.

Selon l'acte d'accusation, en ne coupant, en éclaircissant et en nettoyant pas les branches d'eucalyptus qui, en contact avec la ligne à moyenne tension, ont causé l'incendie, les accusés ont causé à l'État "des dommages matériels s'élevant à 1,8 millions d'euros".

"Les défendeurs n'ont pas inspecté la ligne ni coupé la végétation sur le site, comme ils en avaient l'obligation, afin d'empêcher les eucalyptus d'atteindre une hauteur qui pourrait entrer en contact avec la ligne électrique, ce qui est ce qui s'est passé et a été la cause de l'incendie", peut-on lire dans le document.

Le montant de l'indemnisation formulé par le député de Portimão est la somme des coûts encourus par l'Autorité nationale d'urgence et de protection civile (ANEPC)pour lutter contre l'incendie, principalement liés aux moyens aériens alloués à l'opération (1,1 million d'euros).

Selon l'acte d'accusation, pendant les sept jours qu'a duré l'incendie - qui a pris naissance dans la région de Perna Negra le 3 août 2018 - 134 missions aériennes ont été effectuées, totalisant 612 heures et 49 minutes de vol.

Les autres coûts encourus par l'ANEPC sont liés aux véhicules, équipements, carburant, nourriture et moyens externes utilisés dans la lutte contre l'incendie rural qui a consumé une zone forestière de 26 885 hectares dans les municipalités de Silves, Odemira, Portimão et Monchique, en Algarve. L'incendie a été combattu par des dizaines de pompiers dans tout le pays et a détruit 62 résidences principales et 49 résidences secondaires, tuant environ 5 600 animaux et blessant une quarantaine de personnes.

Dans une déclaration envoyée à Lusa, EDP a souligné qu'au vu des informations dont elle dispose, l'entreprise et le salarié restent "convaincus d'avoir correctement adopté toutes les procédures en vigueur" et sont "confiants que la clarification des faits le démontrera". L'entreprise a également déclaré qu'elle "évaluerait en détail l'ordre" de l'acte d'accusation et "présenterait la défense en temps et lieu, réitérant, comme jusqu'à présent, sa volonté d'analyser les causes qui ont conduit à cet incendie et la manière dont il a évolué".