Le 2 mars, le régulateur de l'aviation a refusé d'évaluer un projet de construction d'un nouvel aéroport controversé prévu à Montijo sur la rive sud du Tage, laissant essentiellement le projet à l'abandon ; cependant, le gouvernement ne le laisse pas en l'état.

L'autorité nationale de l'aviation civile (ANAC) a déclaré qu'elle avait rejeté la demande d'évaluation soumise par l'autorité aéroportuaire ANA, car toutes les municipalités situées dans et autour du nouvel aéroport n'étaient pas satisfaites des plans, certaines invoquant des préoccupations environnementales.

Réagissant à la décision, le gouvernement a déclaré qu'il proposerait différentes solutions pour sortir de l'impasse, y compris la construction de l'aéroport ailleurs et également la réévaluation des lois permettant aux municipalités d'opposer leur veto aux plans d'"importance nationale".
Dans une déclaration concernant la décision, l'ANAC déclare que "le décret-loi détermine qu'il constitue une base pour un rejet préliminaire en l'absence d'un avis favorable de tous les conseils municipaux dans les municipalités potentiellement touchées [...]".

Ce jugement a obligé l'ANAC "à rejeter purement et simplement la demande, conformément au principe de légalité (...) sans évaluation technique du bien-fondé du projet".

Révision de la loi
Suite à la décision de l'ANAC, le gouvernement a déclaré que la législation sera désormais révisée afin d'éliminer ce qu'il considère comme le veto accordé aux municipalités dans le développement d'infrastructures d'intérêt national et stratégique, comme l'emplacement du nouvel aéroport.

"Dans ce sens, et compte tenu du cadre juridique actuel en vigueur, pour s'assurer qu'il y a des conditions à mettre en œuvre, le Gouvernement va désormais promouvoir la révision du décret-loi n° 186/2007, du 10 mai, tel que modifié par le décret-loi n° 55/2010, du 31 mai, dans le sens d'éliminer ce qui constitue, en pratique, un veto de pouvoir des autorités locales dans le développement de ces infrastructures d'intérêt national et stratégique", ajoute la déclaration.

Trois options demeurent
Entre-temps, le gouvernement continue d'aller de l'avant avec les projets d'extension de l'aéroport de Lisbonne, offrant trois solutions possibles en discussion.

Le ministère des Infrastructures explique que l'évaluation environnementale stratégique (EES) va "promouvoir une évaluation qui compare" trois solutions : la double solution actuelle, dans laquelle l'aéroport Humberto Delgado aura le statut d'aéroport principal et l'aéroport Montijo celui d'aéroport complémentaire, la seconde verrait l'aéroport Montijo acquérir progressivement le statut d'aéroport principal et l'aéroport Humberto Delgado celui d'aéroport complémentaire et enfin, la construction d'un nouvel aéroport international à Lisbonne au Campo de Tiro de Alcochete est la troisième option.

L'ANA a déclaré en réaction à l'arrêt que la société analysera les termes juridiques de la décision de l'ANAC.

"ANA analysera les termes juridiques présentés par l'ANAC [Autorité nationale de l'aviation civile], qui ne coïncident pas avec les avis juridiques du professeur Doutor Vital Moreira et du professeur Doutor Paulo Otero, joints à la demande remise [au régulateur]", a déclaré une source de l'ANA à l'agence de presse Lusa.

L'entreprise a déclaré à Lusa qu'elle continuait à croire que "la solution Montijo sera celle qui répondra le mieux aux intérêts du pays".


Author

Originally from the UK, Daisy has been living and working in Portugal for more than 20 years. She has worked in PR, marketing and journalism, and has been the editor of The Portugal News since 2019. Jornalista 7920

Daisy Sampson