La toxine botulique est une neurotoxine produite par la bactérie Clostridium Botulinium. Il existe plusieurs sous-types de toxine botulique, mais c'est le sous-type A qui est utilisé dans le traitement de la migraine chronique. Ce traitement est approuvé par la FDA (Food and Drug Administration) depuis octobre 2010 et plus récemment par la Fédération européenne des céphalées. Cette approbation se fonde sur l'étude de phase III Research Evaluating Migraine Prophylaxis Therapy (PREEMPT) 1 et 2, dans laquelle on a constaté une réduction significative (plus de 50 %) du nombre de jours et d'épisodes de migraine. Le protocole PREEMPT d'administration de la toxine botulique A est utilisé dans la plupart des centres de traitement de la migraine chronique et présente un taux de réponse de 2/3.

Les mécanismes physiopathologiques à l'origine de la migraine chronique ne sont pas encore totalement compris, mais il semble que le traitement atypique de la douleur, la sensibilisation centrale et périphérique, l'hyperexcitabilité corticale et l'inflammation neurogène jouent un rôle important.
La toxine botulique, outre son effet bien connu sur la plaque motrice, agit également sur les terminaisons nerveuses afférentes sensorielles (fibres C), en inhibant la libération de substances inflammatoires locales.

Tous les patients souffrant de migraine chronique sont considérés comme éligibles pour un traitement par la toxine botulique Une migraine chronique est définie comme des maux de tête qui surviennent pendant 15 jours ou plus au cours d'un mois sur une période de 3 mois, avec une douleur de type migraineux pendant au moins 8 de ces jours. On estime que 1 à 2 % de la population souffre de migraines et qu'un tiers des patients ne sont pas traités de manière adéquate.

L'application de la toxine botulique A s'effectue selon un protocole préétabli, qui a été approuvé selon des essais cliniques antérieurs. Selon l'étude PREEMPT, le protocole consiste à injecter dans 31 points prédéfinis situés entre les régions céphalique et cervicale. Une aiguille très fine et petite est utilisée, ce qui minimise la douleur causée par l'injection. Une brève sensation de brûlure locale peut être ressentie. La procédure est généralement bien tolérée par les patients qui peuvent reprendre immédiatement leurs activités habituelles. Cette procédure ne doit être réalisée que dans des centres ayant une expérience de ce protocole, ce qui implique une corrélation clinique et une vigilance dans la consultation des céphalées.

L'effet pratique de la Toxine Botulique A, n'est pas immédiat et afin d'évaluer la réponse positive du traitement, au moins 2-3 applications sont nécessaires. Le traitement est effectué à 12 semaines d'intervalle. Si aucune amélioration n'est observée, le traitement est suspendu. Si une amélioration est observée, le traitement peut être prolongé aussi longtemps que nécessaire. Les essais cliniques actuels suggèrent que certains patients prenant de la Toxine Botulique A, s'améliorent au point que le traitement peut être interrompu et qu'ils ne ressentent plus de migraine.

Selon les études actuelles, il n'y a pas d'effets indésirables graves chez les patients traités par la toxine botulique. Bien que le traitement soit considéré comme très sûr, comme tout autre médicament, il n'est pas exempt d'effets indésirables. Des douleurs et des raideurs cervicales peuvent apparaître, notamment aux endroits où le médicament a été appliqué ; dans ce cas, l'effet est transitoire et disparaît en quelques jours ou semaines. On peut prendre des anti-inflammatoires, en évitant les myorelaxants. D'autres effets secondaires moins fréquents sont une chute temporaire des paupières et très rarement des symptômes grippaux. Tous ces effets indésirables sont considérés comme transitoires et disparaissent en quelques jours ou semaines.

Des contre-indications s'appliquent aux patients présentant une hypersensibilité connue à toute préparation de toxine botulique ou un dysfonctionnement antérieur connu de la jonction neuromusculaire, par exemple une myasthénie grave, ou des patients présentant un dysfonctionnement autonome antérieur connu. Il n'existe pas d'études de sécurité pendant la grossesse, ce traitement n'est donc pas recommandé aux femmes enceintes.

La consultation externe sur les maux de tête et la consultation externe sur la toxine botulique sont assurées par le Dr Leandro Valdemar, spécialiste en neurologie et neurophysiologie.

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