Pedro Nuno Santos a également expliqué que la TAP "traverse un processus de restructuration, qu'elle n'a jamais connu auparavant dans son histoire".

"Nous avions près de 10 000 travailleurs, et nous avons, en ce moment, environ 7 000 travailleurs. Si ce n'est pas une restructuration, qu'est-ce que c'est ?" a demandé le ministre, précisant que l'entreprise va perdre "un quart de ses effectifs", avec le départ de 2 400 travailleurs.

Le représentant du gouvernement a également souligné que, d'ici décembre, la compagnie perdra environ deux douzaines d'avions.

"La TAP, à la fin de l'année, aura 20 avions de moins qu'au début de 2020, entre les ventes et les retours. Nous sommes passés de 108 à 88 avions. Aujourd'hui, nous avons déjà moins de lignes. Nous avons une entreprise qui a déjà réduit près de 25% de ses effectifs, nous avons des pilotes avec des réductions de salaire de 50%, des travailleurs avec des réductions de 25% de leurs salaires, 2400 travailleurs en moins, moins de routes, moins de vols", a-t-il expliqué.

Pedro Nuno Santos a ajouté que le gouvernement "sauve une entreprise décisive pour l'économie portugaise", avec le plan de restructuration de TAP.

En décembre dernier, le gouvernement a remis à la Commission européenne (CE) la proposition initiale du plan de restructuration de la TAP, qui prévoit une aide d'État de 970 millions d'euros pour l'année prochaine.

Le gouvernement a ajouté que le document envoyé à Bruxelles "intègre une transformation significative de l'exploitation" de la compagnie aérienne, afin de "garantir la viabilité et la durabilité" à "moyen terme".

La remise de ce projet de plan de restructuration a été imposée par Bruxelles comme condition à l'approbation d'une aide d'État pouvant atteindre 1,2 milliard d'euros en faveur de la compagnie aérienne.

À partir de cette date, la compagnie avait six mois pour présenter un plan de restructuration afin de démontrer que la compagnie était viable à l'avenir, la Commission européenne ayant compris que la compagnie se trouvait déjà dans une situation financière difficile avant la pandémie de covid et qu'elle ne pouvait donc pas bénéficier d'un soutien spécifique aux entreprises qui subissent les effets de la crise sanitaire.