Dans une interview accordée à l'agence de presse Lusa, à l'occasion de la Journée mondiale du chien, le président a souligné la nécessité d'identifier les animaux abandonnés afin de prendre des mesures et de mettre fin à ce fléau.

"À l'heure actuelle, ni l'Association vétérinaire ni le gouvernement ne savent combien d'animaux abandonnés il y a au Portugal. Ce que vous ne pouvez pas mesurer, vous ne pouvez pas le gérer", a-t-il déclaré.

Le président a expliqué que des propositions ont déjà été soumises au gouvernement pour mettre fin à l'abandon, mais "rien n'a été fait".

Puisque "le bien-être des animaux est une science, les mesures [de lutte contre les abandons] doivent être mises en œuvre par les techniciens", a-t-il déclaré.

"En attendant, il faut faire un effort pour améliorer et augmenter les logements, dans les campagnes d'adoption, mais si on ne s'attaque pas au cœur du problème [le non-abandon], cela ne sera jamais résolu. Cela peut s'améliorer, mais cela reste un fléau", a-t-il ajouté.

Outre le manque de données, il n'existe pas non plus de registre des chenils illégaux, qui, selon le président des vétérinaires, bien que n'offrant pas de conditions décentes aux animaux, "résolvent le problème de nombreuses personnes, un problème qui, selon la loi, devrait être résolu par l'État".

Quant à la création du médiateur des animaux, approuvée le 25 mars 2021, le président se dit dans l'expectative mais sceptique : "Le chiffre peut être intéressant s'il lui donne du pouvoir, la capacité de résoudre les problèmes et de réunir des personnes ayant des capacités. Si c'est un autre travail juste pour dire qu'il existe, cela ne servira à rien."

Les données concernant l'abandon des animaux pendant l'enfermement et les 2021 vacances d'été ne sont pas encore connues et sont généralement obtenues à la fin de l'année, mais le fonctionnaire a admis que "le panorama national n'a pas été très encourageant. Les chenils sont complètement pleins et les adoptions ne suivent pas le rythme des abandons", a-t-il ajouté.

Jorge Cid prévoit que le nombre d'animaux abandonnés n'est pas "inférieur à 30 000", un chiffre auquel s'ajoutent les situations non enregistrées par les centres de collecte officiels, les conseils municipaux.

À l'occasion de la Journée mondiale du chien, Jorge Cid a estimé qu'il était important de rappeler au public qu'il doit bien réfléchir à l'engagement et à la responsabilité que représente la prise en charge d'un animal avant de l'adopter.