Plus précisément, nous voudrions à nouveau attirer l'attention sur la situation de M. A. Saab, l'Envoyé spécial du gouvernement du Venezuela. Ce dernier, comme on le sait, a été arrêté en juin 2020 à la demande des États-Unis par les forces de l'ordre du Cap-Vert. Depuis lors, Washington exerce une forte pression sur les autorités du Cap-Vert et sur le système judiciaire du pays, pour obtenir son extradition.

Nous sommes d’avis que les poursuites pénales contre M. A. Saab, qui détient un statut diplomatique et qui se déplaçait dans le cadre d’une mission humanitaire, sont motivées par des considérations politiques.

En faisant abstraction des aspects juridiques de ce problème, il apparait une ligne clairement visible entre la « conclusion » de l’affaire A. Saab et le dialogue qui se tient actuellement au Mexique. Ainsi, alors que des discussions de fond ont lieu sur des questions importantes qui affectent à des degrés divers la politique américaine envers le Venezuela, les personnes à Washington essaient essentiellement d'utiliser A. Saab comme levier supplémentaire pour faire pression sur le gouvernement du Venezuela. Nous y voyons une menace sérieuse pour les efforts des parties à trouver des solutions mutuellement acceptables pour le développement futur de ce pays.

Nous tenons à souligner que seuls les Vénézuéliens eux-mêmes peuvent déterminer leur sort et sont capables, dans un processus politique de respect mutuel, de surmonter les divisions existant au sein de la société vénézuélienne. Nous pensons qu'il est important de donner aux Vénézuéliens la possibilité de prendre cette décision de manière indépendante. Les tentatives d'interférence destructrice externe sont ici inappropriées, et la responsabilité des conséquences de telles actions devront être assumées par ceux qui, directement ou indirectement, sont à l’origine de telles tentatives.