Dans une interview accordée au magazine Sábado, M. Leão a déclaré : "Dans le programme de stabilité, nous avons déjà prévu environ un milliard d'euros pour l'année, 990 millions d'euros [par rapport à 970 millions d'euros cette année]", ajoutant que l'argent servira "à capitaliser la TAP et à garantir qu'elle dispose des ratios financiers adéquats lui permettant d'être une entreprise crédible qui peut fonctionner sainement".

Interrogé sur les risques de ne pas approuver le plan de restructuration de la TAP, le représentant du gouvernement a déclaré qu'il travaillait pour qu'il puisse être approuvé.

"Nous ne voyons aucune raison pour qu'il ne passe pas", a-t-il soutenu.

La présidente exécutive Christine Ourmières-Widener est chargée de mettre en œuvre le plan de restructuration de la compagnie aérienne, proposé à la Commission européenne en décembre dernier, mais qui n'a pas encore reçu le feu vert.

Christine Ourmières-Widener a également précisé que le licenciement collectif auquel procède la compagnie concernera 78 travailleurs, en deçà des 124 prévus.

En 2021, le gouvernement a injecté 970 millions d'euros dans la TAP, une mesure classée comme temporaire et dont l'effet sur les comptes publics doit être inversé en 2022 et 2023, selon le programme de stabilité (PE).

Après l'injection de 970 millions d'euros "à adopter" en 2021, le gouvernement prévoit que l'effet de 170 millions d'euros de cette mesure sera inversé en 2022, estimant qu'il en sera de même pour les 800 millions d'euros restants en 2023.

Le 12 mars, le gouvernement a présenté à la Commission européenne une notification pour l'octroi d'une aide financière à TAP d'un montant maximal de 463 millions d'euros qui "permettra à la compagnie aérienne de garantir ses liquidités jusqu'à l'approbation du plan de restructuration".

En 2020, TAP est repassé sous le contrôle de l'État, qui détient désormais 72,5 % de son capital, après que la compagnie a été gravement touchée par la pandémie de Covid-19 et que la Commission européenne a autorisé une aide d'État d'un montant maximal de 1 200 millions d'euros à la compagnie nationale portugaise.