Le sujet est un sujet scintillant pour la période de Noël. Aleksandar parlera de l'utilisation des ducats autrichiens en bijouterie dans certaines régions des Balkans entre 1800 et aujourd'hui ; son origine balkanique apporte un éclairage intéressant à ce domaine scientifique. Si le poinçonnage des bijoux et des objets ménagers en argent et en or semble être un phénomène assez répandu chez le grand public, le fait que certains pays aient poinçonné leurs pièces d'or suscite encore quelques interrogations. Traditionnellement, l'image d'un monarque ou des symboles de l'État sur l'avers, ainsi qu'une dénomination et/ou une date claire sur le revers d'une pièce étaient considérées comme une garantie suffisante pour le public que la pièce était bien celle qu'elle prétendait être. Cependant, dans certaines régions, les dévaluations des pièces, les changements incessants de pouvoirs et la méconnaissance générale des changements et des évaluations des pièces ont amené la population à refuser totalement certaines pièces, tout en élevant d'autres pièces au rang de culte. C'est ce qui s'est passé dans les Balkans au cours des trois derniers siècles. La plupart des pièces locales étaient jugées trop risquées, tandis que les ducats autrichiens ont obtenu et conservent encore aujourd'hui un statut culte. Les ducats autrichiens étaient clairement datés et les recherches sur leur utilisation en bijouterie constituent une ressource très précieuse pour suivre l'histoire économique de l'ensemble de la région des Balkans et ont permis de dresser un tableau plus clair de cette région et de son passé troublé.

Dans un contexte local, les Balkans et le Portugal présentent à bien des égards un nombre surprenant de similitudes (structure de la population, histoire sociale, longues périodes de dictature, etc.), ce qui a donné à Aleksandar l'idée d'entreprendre des recherches similaires au Portugal. Bien que le costume local (traje) soit bien documenté, personne, à notre connaissance, n'a jamais étudié l'utilisation de pièces de monnaie de quelque nature que ce soit dans les bijoux ethniques du Portugal. Peut-être cette conférence sera-t-elle un tremplin pour un futur projet...

Le Dr Aleksandar Brzic est né à Novi Sad, dans ce qui était alors la Yougoslavie. Dès son plus jeune âge, encouragé par son oncle, il a commencé à collectionner des pièces de monnaie et des objets archéologiques de la région de Voïvodine, en gros une zone située entre le fleuve Danube et la frontière avec la Hongrie. Il s'agissait principalement de pièces ottomanes et de petits objets romains, tous deux reflétant le passé de cette région. Il a ensuite étudié la chimie physique et obtenu une licence à l'université de Novi Sad. En 1981, il a émigré à Vienne, puis à Munich, pour finalement s'installer aux Pays-Bas où il a travaillé pendant trente ans dans le secteur informatique. Aleksandar a pris sa retraite au Portugal en 2019. Pendant toute sa carrière, il a consacré tout son temps libre et ses ressources à ce qui est devenu un engouement sérieux pour la numismatique et l'histoire économique. Il a obtenu son doctorat en numismatique en 2007 et compte de nombreuses publications et contributions à des congrès.

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