"Je pense que le plus grand défi pour le Portugal sera de penser à une stratégie à long terme pour l'Inde, l'Inde est un pays géant qui ne prendra jamais l'initiative d'approfondir les relations avec le Portugal comme une priorité", a déclaré le chercheur du Centre pour le progrès social et économique de New Delhi.

Malgré la visite du Premier ministre Narenda Modi, en 2017, les différents accords et les visites politiques, Constantino Xavier estime que "tant que le Portugal ne réfléchit pas profondément à l'Inde et à la manière dont l'Inde peut réellement stimuler le développement, l'économie, les intérêts politiques, stratégiques, diplomatiques (...), il sera très difficile pour le Portugal de jouer un rôle" dans ce pays.

Et pour mener à bien cette stratégie, "il faut d'abord penser aux priorités" et ensuite orienter la diplomatie économique, guider et préparer les entreprises et les nouvelles générations d'entrepreneurs portugais à cet égard.

"Pour cela, il est nécessaire de connaître l'Inde, il ne s'agit pas d'aller en Inde uniquement parce que l'Inde est gigantesque et est une grande économie ou parce qu'elle offre une alternative à la Chine", dit-il, défendant qu'"il est nécessaire de trouver des portes".

Toutefois, pour un petit pays comme le Portugal - à côté des autres partenaires stratégiques de l'Inde, qui comprennent le Japon, les États-Unis, l'Union européenne, l'Allemagne, l'Italie, Singapour ou l'Espagne, il est "particulièrement important de se concentrer sur les secteurs prioritaires et de focaliser les énergies sur des domaines spécifiques".

Constantino Xavier défend également la nécessité d'avoir des "experts" de l'Inde au Portugal, qui travaillent dans l'économie indienne, qui comprennent les différentes industries indiennes, des infrastructures au secteur de l'éducation, en passant par les télécommunications.

"Tout cela doit être étudié et approfondi et, pour cela, nous devons penser à une stratégie, nous devons penser aux instruments, aux investissements nécessaires pour encourager cette étude de l'Inde au Portugal", a conclu Constantino Xavier.