Selon un message partagé par André Ventura avec l'agence Lusa, le réseau social a fait savoir au leader de Chega que son compte "a été suspendu et ne sera pas rétabli car il viole les conditions de service de Twitter, plus précisément les règles de Twitter contre la conduite de la propagation de la haine".

"Il est contraire à nos règles de promouvoir la violence, ou d'attaquer directement, ou de menacer d'autres personnes en fonction de leur race, de leur origine ethnique ou nationale, de leur orientation sexuelle, de leur sexe, de leur identité de genre, de leur religion, de leur âge, de leur handicap ou de leur maladie", peut-on lire dans le communiqué.

Twitter précise en outre que "s'il détermine que l'objectif principal d'un compte est de nuire à autrui sur la base de l'une de ces catégories, ce compte peut être suspendu sans préavis."

Sans que le message en question ne précise le contenu qui a conduit à la suspension du compte, André Ventura a indiqué qu'il s'agissait "évidemment" d'une publication qui partageait une image de l'attentat perpétré à Paris le 7 janvier 2015 - dans lequel un policier a été tué ainsi que 11 journalistes du journal satirique Charlie Hebdo - et le message "seul Chega comprend les risques de l'immigration islamique incontrôlée".

En essayant d'accéder au compte Twitter d'André Ventura, le message "Compte suspendu : Twitter suspend les comptes qui violent les règles de Twitter" apparaît.

Dans un message envoyé à Lusa, Ventura considère que cette suspension est "le degré zéro de la démocratie" et se demande si "on ne peut pas parler des dangers de l'immigration islamique, ou des gitans qui attaquent l'hôpital de Famalicão ?".

"Je vais probablement aller au tribunal", a-t-il déclaré.