Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, a affirmé mercredi que ces structures "sont en fait des centres de services pour les Chinois de l'étranger".

Ces centres servent à aider "un grand nombre de citoyens chinois" qui ne peuvent pas rentrer en Chine en raison de la pandémie de Covid-19, par exemple en renouvelant les permis de conduire chinois, a déclaré Wang.

Le porte-parole a ajouté que les autorités chinoises sont "pleinement engagées dans la lutte contre les crimes transnationaux conformément à la loi, en observant strictement le droit international et en respectant pleinement la souveraineté judiciaire des autres pays."

M. Wang avait été interrogé sur une enquête, annoncée quelques heures plus tôt par le gouvernement des Pays-Bas, concernant la création présumée de deux postes de police chinois illégaux à Amsterdam et à Rotterdam.

Selon les médias néerlandais, les deux prétendues "escouades chinoises" prétendent offrir une assistance diplomatique aux citoyens chinois mais n'ont pas été enregistrées auprès du gouvernement néerlandais.

Postes de police illégaux

Dans un rapport publié en septembre, l'ONG SafeguardDefenders a accusé Pékin de maintenir 50 "centres de services policiers" dans plusieurs pays, qui auraient persuadé 230 000 fugitifs présumés de revenir en Chine entre avril 2021 et juillet 2022.

Trois de ces "postes de police illégaux" étaient exploités au Portugal, selon l'ONG basée à Madrid.

Le rapport Safeguard Defenders a été rendu public au Portugal par le leader de l'Initiative libérale (IL), João Cotrim Figueiredo, fin septembre, lors d'un débat à l'Assemblée de la République.

A l'époque, Cotrim Figueiredo a demandé au Premier ministre s'il connaissait l'existence de telles structures de police chinoise au Portugal, ce à quoi António Costa a répondu qu'il ne savait pas et a suggéré au leader de l'IL d'en informer le bureau du procureur général(PGR).

Lusa a ensuite interrogé le PGR sur l'éventuelle ouverture d'une enquête mais n'a pas reçu de réponse à ce jour.