L'Institut européen pour l'égalité entre les hommes et les femmes (EIGE) a mené une enquête en ligne pour déterminer le partage des tâches familiales et domestiques avant (février-mars 2020) et pendant (juin-juillet 2021) la pandémie.

Selon Público, les hommes portugais sont plus prédisposés que la moyenne de l'Union européenne à consacrer une heure par jour à leurs enfants ou petits-enfants, mais si l'on étend la période, ces chiffres sont largement dépassés par les femmes.

Cette enquête a porté sur un total de 42 300 personnes âgées de 20 à 64 ans, constituant un échantillon représentatif de chaque État membre. L'une des premières conclusions est que la pandémie de Covid-19 n'a pas entraîné de changement significatif dans l'offre de soins. En d'autres termes, les tâches liées aux enfants et aux personnes âgées dépendantes ont continué à être effectuées principalement par les femmes.

Au Portugal, 92% des répondants et 97% des répondantes ont admis passer au moins une heure par jour à s'occuper de leurs enfants ou petits-enfants. Un résultat qui ne surprend pas les auteurs de cette étude.

"Lorsqu'on demande aux hommes et aux femmes de la population adulte générale (avec ou sans enfants/petits-enfants) s'ils passent une heure ou plus chaque jour à s'occuper d'enfants, de personnes âgées ou de personnes handicapées, la proportion d'hommes qui répondent oui est au Portugal supérieure de 3% à la moyenne de l'UE", explique Blandine Mollard, experte de l'EIGE.

Si, jusqu'à présent, les chiffres sont assez similaires entre hommes et femmes, la situation évolue au fil du temps. Un jour de semaine, 40 % des femmes et 21 % des hommes ayant des enfants ou des petits-enfants de moins de 12 ans passent quatre heures ou plus par jour à s'en occuper. Le Portugal et l'Allemagne enregistrent la plus grande disparité (30%). Chypre, la Finlande et Malte le plus faible : 24 %.

"Les inégalités persistent, les femmes étant beaucoup plus susceptibles de s'offrir une garde d'enfants à forte intensité", ajoute Blandine Mollard.

Si l'on se concentre sur les adolescents âgés de 12 à 18 ans, la disparité est moindre : 20 % des femmes et 14 % des hommes de l'UE déclarent y consacrer quatre heures ou plus.