Selon le document, le plan couvre quatre piliers, dont l'un "prévient et minimise la reproduction dans l'espace urbain de l'AMP", dans lequel le plan propose, "comme méthode de contrôle de la nidification des mouettes, l'application d'huile sur les œufs à l'aide de drones adaptés".

La solution est proposée "compte tenu de la difficulté d'accès à de nombreux toits des villes de l'étude et de l'efficacité démontrée pour rendre les œufs infréquentables par l'application d'huile imperméabilisante".

Sont impliquées dans ce plan les municipalités de Vila Nova de Gaia, Porto, Matosinhos, Vila do Conde et Póvoa de Varzim, qui ont participé aux travaux réalisés en 2021 et 2022 par le consortium Floradata et Wedotech, avec une coordination générale assurée par Paulo Alves.

"Cette méthode, en plus de contourner les problèmes d'accès sécurisé aux nids, réduisant le risque d'accidents, réduit le risque que les goélands effectuent des postures de remplacement (comme démontré dans la présente étude)".

L'expérience, inspirée de celle de Nice (France), consiste en "l'utilisation de paraffine ou d'huile de cuisson sur les œufs, afin de créer une couche qui empêche les échanges gazeux entre l'embryon et l'extérieur", ce qui la rend irréalisable.

Sur les toits d'accès facile, "d'autres méthodes de contrôle de la nidification", telles que l'enlèvement des nids ou des œufs, "pourraient être étudiées à grande échelle, en devant toutefois être répétées toutes les deux semaines, pendant les mois d'avril et de mai", pour éviter le remplacement par des oiseaux.

Le plan d'action établit que "chaque municipalité devrait développer un programme de contrôle des nids" pour la mouette à pattes jaunes ("Larus michahellis"), l'espèce la plus fréquente, "et ce programme devrait avoir lieu pendant la saison de reproduction (entre début avril et fin mai/début juin).

Les trois autres piliers du plan sont "l'obtention d'une licence générale de l'ICNF [Institut pour la conservation de la nature et des forêts] pour contrôler les goélands urbains", "rendre le CHA moins attractif pour les goélands" et "assurer la continuité de l'action et sa révision périodique".


"Des mouettes "psychopathes


Pour agir dans les cas extrêmes, "les municipalités doivent obtenir une autorisation exceptionnelle de l'ICNF pour capturer et tuer les mouettes urbaines dans des situations d'agression extrême", comme les mouettes "psychopathes", au comportement agressif et répétitif.

Le plan d'action préconise également l'élaboration ou la révision de manuels de bonnes pratiques pour les principaux lieux d'alimentation des mouettes (tels que les criées, les restaurants, les bateaux ou les décharges), la gestion correcte des déchets organiques et le non-alimentation des oiseaux, grâce à la sensibilisation de la population.

La possibilité de mettre en œuvre, "à terme, des sanctions" pour ceux qui nourrissent les mouettes reste ouverte.

"Cela nécessite des règles claires, une cohérence dans l'action et une transparence dans les processus. La priorité doit être donnée aux cas de nourrissage dans les habitations (fenêtres, balcons, terrasses), et aux cas de nourrissage continu sur la voie publique (récipients contenant de la nourriture pour chats sauvages et/ou mouettes, par exemple)".