Nombreux sont ceux qui partent du principe qu'il n'y a pas de responsabilité britannique après leur départ.

Biens immobiliers britanniques


L'impôt sur les revenus et les plus-values provenant de biens immobiliers britanniques est toujours imposé au Royaume-Uni, même si vous vivez au Portugal avec ou sans le statut de résident non britannique. En tant que non-résident britannique, vous disposez toujours de votre allocation personnelle annuelle et de votre allocation d'impôt sur les plus-values pour compenser tout revenu ou toute plus-value imposable.

Vous devez également déclarer ces revenus au Portugal et recevrez un crédit d'impôt pour l'impôt payé au Royaume-Uni afin de compenser toute dette fiscale portugaise.

Revenus de pension du gouvernement britannique


Le Royaume-Uni conserve le droit d'imposition en ce qui concerne les revenus des pensions de l'ancien service public, et vous disposez de votre abattement personnel britannique pour compenser ces revenus.


Les régimes de pension des fonctionnaires ne sont pas les mêmes que la pension d'État britannique. La pension d'État n'est pas imposable au Royaume-Uni, elle peut vous être versée brute et est imposable au Portugal.

Régimes de retraite privés britanniques


Les régimes de retraite privés sont imposables au Portugal. Là encore, le revenu peut vous être versé brut par votre organisme de retraite. Toutefois, dans la pratique, certaines personnes se retrouvent encore avec un impôt retenu à la source sur les revenus des pensions britanniques et doivent le réclamer. Si vous remplissez un formulaire DT/individuel, disponible sur le site web du HMRC, et que vous suivez la procédure de soumission, vous pourrez recevoir votre pension sans impôt britannique à la source.

Le piège des dividendes et des intérêts britanniques !


Le Royaume-Uni a le droit d'imposer les dividendes et les intérêts provenant du Royaume-Uni en vertu des règles de la convention entre le Royaume-Uni et le Portugal, mais une bizarrerie intéressante des règles est que lorsque vous soumettez votre déclaration d'impôt britannique, le HMRC calcule automatiquement le meilleur résultat pour vous : soit ne pas imposer vos dividendes et intérêts britanniques et, en retour, vous perdez votre abattement personnel britannique (c'est ce qu'on appelle le traitement des revenus ignorés), soit les imposer et préserver votre abattement personnel à compenser avec d'autres revenus, par exemple les loyers.


Il convient d'être particulièrement vigilant si vous demandez à bénéficier du traitement de l'année de fractionnement, c'est-à-dire lorsque vous quittez le Royaume-Uni au milieu de l'année fiscale et que vous n'êtes imposé au Royaume-Uni que du 6 avril jusqu'à la date de votre départ. Un exemple concret : une personne qui a quitté le Royaume-Uni en juillet a ensuite perçu un dividende important au cours du même exercice fiscal britannique. En conséquence, les dividendes ont été imposés au Royaume-Uni (même si la personne n'était plus résidente britannique), ce qui s'est traduit par une lourde facture fiscale. S'il avait attendu le 6 avril suivant, le HMRC ne l'aurait pas imposé.


Dépassement du nombre de jours de résidence au Royaume-Uni


Un autre cas de figure dans lequel vous pouvez vous retrouver résident fiscal britannique, même si vous avez déménagé à l'étranger, est le dépassement du nombre de jours autorisé. Le test de résidence statutaire au Royaume-Uni définit clairement les règles et le nombre de jours autorisés pour éviter de se retrouver dans cette zone grise. Le nombre de jours peut être compris entre 16 et 182 jours, en fonction du nombre de liens et de connexions que vous avez.

Droits de succession au Royaume-Uni


Un autre contexte dans lequel vous pouvez encore avoir une responsabilité au Royaume-Uni est celui des droits de succession. Il s'agit d'un domaine complexe, auquel nous consacrerons l'article de la semaine prochaine.


Debrah Broadfield et Mark Quinn sont des planificateurs financiers agréés (niveau 6 CII) et des conseillers fiscaux (ATT). Ils cumulent près de 20 ans d'expérience dans le conseil aux expatriés au Portugal sur les questions fiscales et financières transfrontalières. Pour un premier entretien gratuit, contactez-nous au : +351 289 355 316 ou mark.quinn@spectrum-ifa.com. Pour en savoir plus : www.spectrum-ifa.com