Dans une déclaration publiée à l'occasion de la Journée mondiale de la tuberculose, qui a lieu le 24 mars, le SPP estime qu'il est essentiel d'encourager ces partenariats afin d'améliorer les conditions économiques et sociales, qui constituent un facteur de risque.

Maria da Conceição Gomes et Joana Carvalho, de la Commission de travail sur la tuberculose du SPP, rappellent que les structures communautaires "complètent le SNS [Service national de santé] et peuvent en faciliter l'accès", soulignant que les dernières données indiquent une augmentation du nombre de jours entre l'apparition des symptômes et le diagnostic, ce qui accroît le risque de contagion.

Les données officielles pour 2021, présentées cette semaine, indiquent que le nombre de cas de tuberculose déclarés pour 100 000 habitants au Portugal a diminué, mais que le rythme de réduction s'est ralenti et que le diagnostic reste tardif.

Selon le rapport de suivi et de surveillance publié par le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT), de la Direction générale de la santé(DGS), le nombre médian de jours jusqu'au diagnostic s'est aggravé en 2021, pour atteindre 86 jours (79 jours en 2020), et a également augmenté le nombre de jours de retard attribuables à l'usager.

Les auteurs du document prévoient même des difficultés dans les années à venir pour atteindre les objectifs de l'Organisation mondiale de la santé(OMS) en matière de tuberculose, compte tenu du contexte épidémiologique et socio-économique actuel.

Le PSP rappelle que, parmi les raisons du retard élevé attribué au patient, figurent des facteurs tels que le fait d'être étranger et d'être dépendant de l'alcool, ajoutant que ce retard était plus élevé dans la région de Lisbonne et de la vallée du Tage.

"Plus le retard de diagnostic est important, plus le cas non encore traité est transmissible, et plus il faut de temps pour le traiter, plus il est susceptible de développer des maladies plus graves et de devenir un cas plus difficile à traiter, ce qui peut entraîner la mortalité", préviennent-ils.

Maria da Conceição Gomes et Joana Carvalho mettent également en garde contre le fait qu'il existe encore dans notre pays "une stigmatisation de la soi-disant peste blanche qui tue".

"Notre rôle est de soutenir les individus et les organisations dans la sensibilisation au diagnostic de la maladie et au taux élevé de guérison. Il est important d'investir dans l'alphabétisation des professionnels de la santé, des soignants et des patients", affirment-ils.

Pour faciliter les liens entre les professionnels de la santé, les associations de patients et d'autres organisations de la société civile, encourager le travail en réseau et promouvoir l'alphabétisation, SPP organisera, le 24, trois actions : à l'École professionnelle Gustave Eiffel (Amadora), au Centre d'accueil des réfugiés (CAR 2), à Loures, et au Centre municipal d'accueil d'urgence de Santa Bárbara (Lisbonne).

Les municipalités où se tiendront ces réunions sont trois des plus importantes du district de Lisbonne en ce qui concerne le taux de notification au cours de la période 2017-2021 : Amadora comptait 34,9 cas/100 000 habitants, Loures 29,5 et Lisbonne 28,7.

"La tuberculose se guérit, les médicaments sont gratuits. Le travail en réseau est essentiel dans la réponse intégrée à la fin de la tuberculose", renforcent les pneumologues.