Le président de l'Associação Solidariedade Imigrante, Timóteo Macedo, a déclaré à l'agence de presse Lusa qu'"il est très difficile" pour les citoyens étrangers d'obtenir un rendez-vous au Service des étrangers et des frontières (SEF) pour traiter les permis de séjour au Portugal.

"Les mafias organisées et les cabinets d'avocats prennent tous les rendez-vous. Lorsqu'ils ouvrent des rendez-vous, ils durent 15 minutes sur la plateforme du SEF", a-t-il soutenu, affirmant que les immigrants sont "exploités" lorsqu'ils doivent payer "des centaines d'euros pour un rendez-vous".

Le président de l'Associação Solidariedade Imigrante défend un nouveau système de prise de rendez-vous, soulignant que le système précédent, dans lequel la SEF contactait l'immigré par message téléphonique après une phase de pré-planification, était plus efficace, bien que cela prenne beaucoup de temps.

En août 2019, le SEF a déposé une plainte auprès du ministère public (MP) pour obtenir la preuve d'un délit d'aide à l'immigration clandestine en raison de la vente présumée de rendez-vous sur des portails de petites annonces.

À l'époque, le SEF a déclaré qu'il pouvait y avoir une "utilisation abusive" du système automatique de préprogrammation (SAPA) par le biais de systèmes informatiques et "des soupçons fondés de captation de postes vacants par des individus, sur la base de commandes de paquets de services qui comprennent la programmation et la préparation de la demande à présenter".

Dans une réponse maintenant envoyée à Lusa, le SEF a souligné que cette enquête s'est déroulée au Département central des enquêtes du SEF, avec plusieurs étapes de procédure.

"Cependant, elles n'ont pas permis de confirmer les soupçons de délit d'aide à l'immigration illégale, ni de délits de nature informatique", a déclaré ce service de sécurité.

Le SEF souligne que, suite à ces soupçons, "certaines mesures ont été prises pour sauvegarder le fonctionnement normal du système informatique des rendez-vous, à savoir la libération conditionnelle des rendez-vous et l'activation de la fonctionnalité 'reCAPTCHA' sur la page d'authentification du portail".

En ce qui concerne le service au public, qui a été suspendu entre le 13 février et le 16 avril en raison de l'état d'urgence décrété à cause du Covid-19, ce service de sécurité rapporte qu'environ 41 400 citoyens ont été notifiés pour de nouveaux horaires après l'annulation des rendez-vous.

Selon le SEF, 10.000 rendez-vous ont été pris cette année pour l'octroi d'un permis de séjour et, jusqu'au 30 septembre, environ 20.000 rendez-vous sont prévus à cet effet.

Le service de sécurité exige que les rendez-vous pour l'accueil des immigrés dont les démarches sont en cours au SEF soient "entièrement remplis avant le 30 octobre" et il n'est pas prévu d'ouvrir de nouveaux postes.