Depuis le lancement du programme de visas dorés en 2012 et jusqu'en décembre dernier, 29 666 personnes ont obtenu un permis de séjour au Portugal. Dans le cadre de ce programme : 18 486 ont obtenu un permis de séjour pour regroupement familial et 11 180 par le biais d'un permis de séjour pour investissement, rapporte Público. Parmi les investisseurs et les membres de la famille, 15 620 personnes proviennent de l'une des 30 juridictions les plus à risque en matière de blanchiment d'argent, selon l'indice AML de Bâle.

La liste des pays les plus à risque en matière de blanchiment d'argent est simultanément celle des pays qui enregistrent le plus de demandes de permis de séjour. Le rapport identifie le Vietnam, le Pakistan, la Chine et le Cambodge. Parmi ceux-ci, la Chine est clairement le pays qui accueille une majorité écrasante d'investisseurs et de leurs familles, représentant 47% du total (13 861 des 29 666 personnes ayant obtenu une autorisation).

À l'heure où le gouvernement a mis fin à l'octroi de nouveaux visas dorés par le biais de nouvelles mesures en matière de logement, les données du Service des étrangers et des frontières (SEF) montrent également que depuis 2018, année où l'Union européenne (UE) a commencé à publier des listes de pays "non coopératifs" en termes de transparence fiscale, le Portugal a accordé un permis de séjour à 1 447 membres de la famille originaires de pays figurant sur ces listes de l'UE cette année-là.