Première étape pour vaincre la peur


Un jour, j'ai entendu un groupe d'amis parler avec enthousiasme d'une expérience unique qu'ils avaient vécue : la chasse au miel.


On aurait dit un livre d'histoires cuisinées. Escalader des falaises abruptes, naviguer dans des forêts denses et affronter les abeilles sauvages qui gardent leur trésor doré, tout cela semblait irréaliste !


Au bout de quelques mois, j'ai donc décidé de faire une pause dans ma vie banale et d'explorer la vie en dehors de New York. J'ai surfé sur les destinations potentielles que j'ai visitées pendant quelques jours et j'ai repensé à cette folle expédition de chasse au miel.


Au début, j'ai rejeté l'idée, car elle me semblait un peu trop aventureuse pour un homme ordinaire comme moi. Je ne suis pas du genre à prendre l'air et j'adore le confort de ma chambre. De plus, je déteste les hauteurs !


Mais au fil des jours, l'idée me trottait dans la tête et je n'arrivais pas à m'en défaire.


Un jour, j'ai trouvé le courage de parler à ces amies qui avaient éveillé ma curiosité. Ils m'ont fait part de leurs hésitations et de leurs craintes avant de partir à la chasse au miel pour la première fois.


Le voyage vers le miel fou du Népal


Le voyage a commencé par un simple clic, lorsque j'ai réservé mes billets pour le Népal. Très vite, je me suis retrouvée à bord d'un avion à destination de la ville enchanteresse de Katmandou. L'équipe de Medicinal Mad Honey est venue me chercher à l'aéroport et m'a déposée à mon hôtel.


Lorsque j'ai atterri à Katmandou, j'ai été impressionnée par ses vibrations chaleureuses et accueillantes. Les rues animées, ornées de drapeaux de prière vibrants, m'ont conduit au cœur de la ville. J'ai choisi de séjourner à l'hôtel Thamel, un quartier vivant connu pour ses marchés animés, sa cuisine variée et son atmosphère vibrante.


Le lendemain, j'ai entrepris le voyage de Katmandou vers les paysages époustouflants du Besishahar. Nous étions dix personnes au total, y compris l'équipe et d'autres aventuriers comme moi.



Au bout d'une heure de route, j'ai été surpris par le changement soudain d'atmosphère. La route vers Besishahar était plus calme et plus froide que la vallée agitée.


À notre arrivée, on nous a offert des collations et nous sommes restés là une nuit de plus. Enfin, nous nous sommes rendus au village de chasseurs de miel.


Lamjung : Le village fou de chasseurs de miel


Le village était plus loin, caché dans une forêt luxuriante. Les Gurungs étaient chaleureux et amusés de nous voir. Nous y avons rencontré des membres de la tribu, qui nous ont raconté des anecdotes étonnantes sur leur chasse au miel. Ils nous ont donné un aperçu de leur vie difficile mais satisfaisante.


Le miel sauvage est pour eux le moyen le plus courant et le plus ancien de gagner leur pain et leur beurre. Ils sont hautement spécialisés dans la chasse au miel et n'hésitent pas à mettre leur vie en danger.


Chasseurs de miel


Pour les chasseurs de miel, leur métier n'est pas seulement un travail mais un mode de vie transmis de génération en génération. Dès leur plus jeune âge, ils observent et apprennent des chasseurs chevronnés, absorbant les subtilités du métier.


Le dévouement à l'art de la chasse au miel devient un engagement à vie, un voyage où chaque ascension des falaises est un pas vers la maîtrise des techniques anciennes.


Les chasseurs de miel abordent leur travail avec un profond respect pour la nature. Ce lien spirituel n'est pas une simple formalité, mais une véritable reconnaissance de l'équilibre délicat entre l'homme et la nature.


Au fur et à mesure que j'entendais parler de leur vie hors du commun, il est devenu évident que leur dévouement et leur sens de l'humour sont des qualités essentielles. Il est apparu clairement que leur dévouement et leur respect pour leur profession ne se limitaient pas à l'extraction du miel. C'était le reflet d'un lien profond avec la nature, d'une tradition et d'un engagement à préserver l'équilibre délicat de l'écosystème himalayen.


Le culte : Rangikemi


Le jour de notre arrivée au village était un jour précédant la chasse au miel, ce qui signifiait que c'était un jour de vénération et de souvenir de leur divinité.


Avant de se lancer dans une expédition de chasse au miel, ils accomplissent des rituels qui rendent hommage à Rangkemi, l'esprit de l'abeille. Il est évident que les Gurung sont très spirituels lorsqu'il s'agit de leur profession.


Rangkemi, souvent appelé l'esprit de l'abeille, occupe une place particulière dans le folklore et la spiritualité de la communauté Gurung. On croit que ces esprits bienveillants résident dans les paysages sacrés de l'Himalaya et qu'ils représentent une relation harmonieuse entre l'homme et la nature.


L'esprit de l'abeille n'est pas simplement un être éthéré, mais un gardien des chasseurs de miel qui leur assure une chasse sans danger.


Le rituel commence par un sentiment de mystère. En petit cercle, nous nous rassemblons autour de sanctuaires et de deux récipients en bambou, chacun contenant un oiseau vivant. Khem, l'un des chasseurs de miel, s'agenouille devant les sanctuaires.


Il incline la tête et pose les mains sur ses cuisses. Le chaman porte un gilet fait d'orties et entoure sa taille d'une bande lumineuse.


Se déplaçant gracieusement parmi nous, il psalmodie dans une langue connue de lui seul et des esprits. Il tient dans une main une tige de bambou et dans l'autre une calebasse remplie d'eau. La tige plonge constamment dans la gourde, nous arrosant de gouttelettes.


Bientôt, l'atmosphère se remplit de danses et de chants. Mon regard se porte sur un homme qui fait l'offrande au processus.


Lorsque j'ai demandé pourquoi ils vénéraient l'esprit de l'abeille, un chasseur de miel s'est moqué de mon manque de connaissances. Il m'a répondu que l'esprit de l'abeille est tout, qu'il fait partie intégrante de leur vie.


Aventure de la chasse au miel : Ma première expédition


Lorsque j'ai posé le pied sur le sentier accidenté, l'anticipation de ma première aventure de chasse au miel m'a submergé. Les guides chevronnés, vêtus d'équipements traditionnels, ouvraient la voie d'un pas assuré qui me faisait ressentir un mélange d'excitation et de nervosité.


La randonnée


Le voyage a commencé par une marche rapide à travers la forêt dense. Nous avons voyagé parmi les arbres imposants, dont les branches formaient une canopée naturelle. L'air était chargé de l'odeur de la terre et des fleurs sauvages. Mon cœur battait la chamade avec un mélange de curiosité et d'appréhension.

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Localisation de la ruche


Les chasseurs de miel ont habilement suivi les abeilles, lisant les moindres signes. Je n'ai pu m'empêcher de ressentir un élan d'admiration lorsqu'ils ont indiqué de minuscules indices - un bourdonnement dans l'air, une danse d'abeilles - qui les ont conduits plus profondément au cœur de la nature sauvage.


Prendre de la hauteur


Le véritable défi s'est présenté lorsque nous avons atteint le flanc de la falaise où se trouvait le nid d'abeilles caché. À chaque prise de pied et de main, je montais avec l'adrénaline qui coulait dans mes veines.


Mes doigts effleuraient la surface rugueuse et mes yeux se promenaient entre la roche et le sol en contrebas. Le bourdonnement lointain des abeilles s'amplifiait, rappelant constamment la récompense qui m'attendait.



Récolte du miel


Lorsque nous avons atteint la ruche, protégée par un surplomb naturel, nous avons assisté à la danse hypnotique des abeilles. Les Gurungs utilisent la fumée de manière experte pour calmer les abeilles et les faire sortir des ruches sans les blesser.


Lorsqu'un groupe de chasseurs, généralement composé de cinq ou six personnes, part en mission de collecte de miel, ils travaillent ensemble comme une machine bien huilée.


Imaginez donc une équipe de personnes, dont certaines se trouvent sur une colline et surveillent la situation. Pendant ce temps, une autre personne se trouve sur une échelle et essaie de récolter le miel d'une ruche.


Les personnes qui se trouvent sur la colline transmettent des outils et des paniers à la personne qui se trouve sur l'échelle, ce qui permet de synchroniser l'ensemble du processus.


Certains d'entre eux restent au sommet d'une colline, ce qui leur permet d'avoir une bonne vue sur la région. Leur tâche principale est d'aider le chasseur qui est sur l'échelle, en veillant à ce que la collecte du miel se fasse sans heurts et de manière efficace.


Le grimpeur expérimenté et intrépide se tenait au pied de l'imposante falaise, les yeux fixés sur les nids qui s'accrochaient sans aucune sécurité au bord de la falaise. L'échelle artisanale qu'il tenait était le symbole de son ingéniosité et de son habileté.


J'ai été stupéfaite de voir la rapidité de leurs mouvements et leur équilibre, chaque pas assurant sécurité et stabilité.

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Il devait placer l'échelle le plus près possible des nids pour mener à bien les efforts de conservation.


D'une main ferme et avec une concentration inébranlable, il a descendu l'échelle au-dessus du bord de la falaise et l'a amenée jusqu'à la position optimale.


La grande fête


De retour au village, nous avons célébré le succès de l'expédition avec une cuillerée de miel. Le miel était vraiment inhabituel et son goût m'a séduit petit à petit.


J'ai senti une chaleur dans mon cœur et la tranquillité s'est installée dans mes veines. Les notes riches et complexes titillaient mes papilles gustatives, et chaque bouchée semblait dévoiler une nouvelle couche de plaisir. La texture douce et l'arrière-goût persistant m'ont laissé en admiration devant les merveilles naturelles que ce délice magique avait à offrir.


Alors que le soleil descendait sous l'horizon, j'ai observé le magnifique coucher de soleil et les oiseaux qui rentraient chez eux. J'étais fière d'avoir vaincu mes peurs et d'avoir participé au voyage de toute une vie.



Le voyage a été difficile, cela ne fait aucun doute. L'escalade de ces falaises a mis ma détermination à l'épreuve, et le bourdonnement des abeilles dans l'air m'a fait douter de ma santé mentale. Mais à chaque obstacle surmonté, les doutes s'estompaient et une confiance nouvelle les remplaçait.


Le goût du miel frais, tout droit sorti du rayon, a été la plus douce des victoires - une récompense pour avoir repoussé mes limites et embrassé l'inconnu.


Retour à Katmandou


Après cinq à six jours de voyage, je suis revenu à Katmandou. Et je suis restée quelques jours de plus pour profiter d'autres endroits de Katmandou.


Les marchés animés de la ville et la délicieuse cuisine locale m'ont rapproché de la riche histoire de Katmandou. Le contraste entre l'intensité de la chasse au miel et l'atmosphère détendue de la ville a fait de cette visite une expérience vraiment mémorable et complète.